Quoi faire quand la transition en fin de journée est difficile ?

Lors de plusieurs consultations avec des parents de tout-petits nous discutons des multiples transitions dans une même journée : routine du matin, les repas, le brossage des dents, l’arrivée au CPE, le départ du CPE en fin de journée, le dodo, etc. Voici donc l’histoire de plusieurs mamans que j’ai combinées en une seule histoire.  Cette maman et va se prénommer Julie.

 

La journée au travail est terminée et Julie a hâte de retrouver votre petit amour au CPE. Elle arrive avec un grand sourire et les bras grands ouverts en disant : Bonjour mon amour je suis heureuse de te voir ». Au vestiaire, il chigne pour que sa maman l’aide à s’habiller, mais pourtant l’éducatrice dit qu’il est capable d’en faire un bon bout seul.  Bon, Julie choisit de l’aider puisqu’il faut aller préparer le souper et bébé attend dans l’auto. La pauvre Julie commence à stresser parce que fiston se laisse mou et ne veut pas collaborer à s’habiller! Elle lui explique que bébé sœur attend dans l’auto, que vous devez aller faire le souper « Miam ça va être bon hein? »  Fiou!  Il est habillé et vous êtes dehors.  Votre plus vieux ne veut toutefois pas embarquer dans l’auto, il regarde les autres voitures ou une roche qui lui parait superbe!  Vous le prenez dans vos bras pour l’embarquer dans l’auto et là tout à coup, la crise de « bacon » commence. Vous ne comprenez plus rien!  Pourquoi agit-il ainsi?  Il est pourtant heureux de voir sa sœur et vous puis papa qui arrivera bientôt du travail. 

 

Pourquoi est-ce si difficile de vivre une transition?

 

  • Il est difficile pour votre enfant de se projeter dans l’avenir

Dans l’histoire, le fils de Julie vit le moment présent.  Il est heureux de voir sa maman, de regarder la superbe roche et les autres voitures.  Quand elle lui parle du bon souper, il semble un peu plus motiver à collaborer, mais sans plus puisque ce n’est pas tout de suite.

  • L’enfant est centré sur lui-même

Nous venons tous au monde en voulant combler nos propres besoins.  Un bébé pleure quand il a faim.  Il ne va pas attendre que vous ne soyez pas occupé pour pleurer. L’empathie se développera tranquillement et on apprend à se mettre à la place de l’autre.  Alors, même si Julie parle de son bébé sœur qui attend dans l’auto et des taches qu’elle a à faire à la maison, son fils ne voit pas en quoi ça le concerne.

 

  • La fatigue et l’ennui

Même si fiston a fait une sieste au CPE, il a quand même passé toute la journée dans un environnement très différent de celui de la maison et cela peut-être fatiguant et l’amener à être trèsirritable en fin de journée.  De plus, dans cette journée où il a eu du plaisir et a joué avec ses amis, il s’est quand même ennuyé de ses parents!

 

Quoi faire?

            Dans cette situation, je propose au parent d’utiliser la technique d’intervention du « câlin calmant ».  Oui un beau câlin bien sentit où c’est notre enfant qui décide quand ce câlin commence et se termine. C’est son besoin à lui que l’on veut combler.

Ensuite, avant d’aller le chercher au CPE on prévoit une collation qu’il aime beaucoup dans la voiture.  Donc, quand il aura un moment d’égarement quand il verra une jolie roche, par exemple, on lui rappellera qu’une super bonne collation l’attend dans l’auto.  Vite il collaborera pour aller s’asseoir et se faire attacher!

 

Voilà, une belle transition tout en douceur au retour de la garderie!

Bon travail et si vous avez des questions n’hésitez pas à me contacter via ma page pro FB ou mon groupe privé Les BienVeilleuses.

 

Nancy Germain

Éducatrice spécialisée

Boosteuse de confiance parentale

 

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