Lettre à mon amie de d’enfance

Quand j’avais 4 ans et qu’on a joué ensemble pour la toute première fois, si quelqu’un était venue me dire qu’une vingtaine d’années plus tard tu serais encore un pilier dans ma vie, j’aurais rien compris et pourtant, tu es encore là. Je le réalise aujourd’hui plus que jamais, je suis chanceuse.


Je suis chanceuse, parce que t’étais là! T’étais là quand c’était la fin de monde parce que mon chum du primaire venait tout juste de casser avec moi. T’étais là pour faire des chorégraphies et du lipsing sur les hits des années 2000 avec moi. T’étais là pour jouer à la poupée, pour rêver de notre futur maison avec nos enfants pis nos maris et pour rêver du métier qu’on ferait quand on serait grandes.

T’étais là pour étudier pour tous les moments difficiles qui ont rencontré notre chemin. T’étais là pour les longues balades en voiture à profiter de ma compagnie et à chanter à tue-tête. T’étais là pour les longues nuits blanches de crises existentielles et les matins fatigués avec un bon café. T’étais là pour mes bons coups et les moins bons, sans jamais me juger.



Je suis chanceuse, parce que t’étais là. T’étais là quand j’ai annoncé que j’allais devenir maman. T’étais là pour me conseiller sur les millions de portes qui s’ouvrent sur la maternité. T’étais là pour prendre mes enfants dans tes bras alors qu’ils étaient si petits et partager ma joie. T’étais là, pleine d’empathie, à m’accompagner dans tous les changements que je vivais alors que plusieurs sont partis ou se sont éloignés.

Je suis chanceuse, parce qu’encore aujourd’hui, après tout ça et le train train quotidien, t’es là. T’es là pour voir nos rêves de petites filles se réaliser. T’es là pour m’écouter chialer au téléphone. T’es là pour me donner des idées quand je ne sais plus quoi faire pour souper. T’es là pour me faire rire quand j’angoisse encore pour une pacotille. T’es là pour comprendre les défis de maman du quotidien et pour m’amener un café quand je me sens moyen.


Et j’ose croire que dans 50 ans, tu seras encore là, en quelque part avec moi, à faire du tricot, à se bercer avec nos vieilles doudounes pis parler de nos petits plus si petits que ça. Je suis chanceuse, je le dirai jamais assez mon amie.

 

Texte écrit par Isabelle @belle_isa

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